Laura Vallée a 22 ans, elle a obtenu son BUT Hygiène, Sécurité, Environnement (HSE) sur le Campus de Vire et a décidé de se lancer dans le grand bain du marché du travail. Résultat, un emploi d’animatrice qualité à la sortie de l’IUT. Elle nous propose de faire un point sur son parcours universitaire.

Une formation riche en apprentissage

IUT GON : Bonjour Laura, comment s’est passée ta formation BUT HSE ?

Laura Vallée : Je fais partie de la première génération de diplômé du BUT et c’est chouette. J’ai étudié pendant trois ans à l’IUT, sur le campus de Vire. Une première année en cursus classique et à partir de la deuxième année, j’étais en alternance. J’ai travaillé dans le service sécurité d’une entreprise. En parallèle, en cours, en lien avec mon alternance, on étudiait les fondamentaux théoriques, notamment dans le domaine de la sécurité au travail.

IUT GON : Ça correspond à quoi plus précisément ?

LV : L’idée c’est de maitriser tous les documents nécessaires pour pouvoir gérer correctement la sécurité parce qu’aujourd’hui, c’est une obligation réglementaire. On a donc eu pas mal de cours de droit à l’IUT, pour comprendre et apprendre tout ce qui touchait aux obligations de l’employeur et ce qui nous concernait nous, futurs techniciens en sécurité.

IUT GON : Peux-tu nous donner quelques détails sur le programme de ces trois années de BUT ?

LV : En première année, nous n’avions que des cours pour aborder toutes les matières possibles, avec des remises à niveaux ou des découvertes dans certains cas parce qu’on vient tous d’univers différents. On a tous des niveaux ou diplômes variés donc la remise à niveau, sur les matières scientifiques notamment, fait du bien. En deuxième année, on choisit soit d’être en stage soit en alternance. Enfin, en troisième année, on est quasiment tous en alternance pour se professionnaliser, le cursus bénéfique de l’IUT.

Appréhender beaucoup de matières différentes

IUT GON : Quelles sont les matières qui étaient enseignées hormis le droit ?

LV : On a eu beaucoup de matières scientifiques. De microbiologie notamment, pour tout ce qui se rapporte à la qualité, afin de s’orienter sur une carrière de technicien qualité par exemple. On a eu aussi des cours d’environnement, avec de nombreuses analyses de rapports du GIEC en cas concret. Bref, on a eu vraiment énormément de cours, mais des cours qui sortent de l’ordinaire !

IUT GON : Tu considères ça comme un avantage ?

LV : Oui, clairement ! C’était très bien. Ça nous a permis de voir beaucoup de spécialisations différentes. Pour celles et ceux qui entrent dans le monde du travail, comme moi, on a engrangé pas mal de compétences dans différentes spécialités, c’est top ! Et pour les étudiants qui désirent poursuivre leurs études, eux, ils peuvent se spécialiser avec déjà quelques bagages en main, et ce n’est pas négligeable.

IUT GON : Si on s’arrête sur la sécurité au travail, peux-tu nous dire en quoi ça consiste concrètement ?

LV : Il s’agit de savoir comment un salarié va travailler en sécurité sans mettre en danger sa santé. On aborde plusieurs aspects, comme le rapport à son poste de travail, l’ergonomie, la gestion des risques, etc. Le but, c’est vraiment d’éviter les accidents ou les situations à risque qui pourraient causer un accident. Concrètement, on peut analyser une personne sur son poste de travail et voir tous les risques qui en découlent, pour pouvoir mettre en place des moyens de prévention pour éviter qu’un accident arrive.

Un métier à l’issue du BUT pour commencer une carrière

IUT GON : Et toi, où en es-tu ?

LV : Je suis entré sur le marché du travail directement après mon BUT. Ça n’a pas trainé ! J’occupe actuellement un poste au sein d’AVF à Vire, l’Alliance des viandes françaises, en tant qu’animatrice qualité. En alternance, j’étais essentiellement sur des missions de sécurité au travail mais là, je me suis spécialisée sur la qualité. L’avantage, avec le passage en entreprise, c’est qu’on est formé aussi sur le terrain ! On arrive avec un diplôme mais on continue d’apprendre au quotidien, particulièrement dans notre secteur d’activité.

IUT GON : En quoi consiste ce poste d’animatrice qualité ?

LV : En fait, on est sur du conditionnement de viandes, de bœuf et de porc particulièrement, et je vais suivre toutes les contraintes et les obligations réglementaires. Un rôle vraiment dédié à la qualité. On a un cahier des charges à respecter pour les clients et mon rôle est de veiller à ce que tout soit respecter dans les étapes et sur la chaine de production.

IUT GON : Comment as-tu trouvé ce poste ?

LV : J’ai fait mon alternance en Bretagne, ils voulaient m’embaucher mais je voulais revenir sur Vire. Et je sais que le bassin d’emploi est important sur le territoire alors j’ai cherché un peu et j’ai trouvé rapidement ! L’alternance m’a permis de faire un petit réseau, de me faire connaitre et surtout de monter en compétences pour être plus apte derrière.

Une belle aventure à l’IUT

IUT GON : On sent d’ailleurs qu’il se passe quelque chose sur le campus de Vire. Vous êtes très proches les uns des autres ?

LV : Oui, vraiment ! C’était hyper convivial, on s’entendait bien ! Comme notre promo était à taille humaine, dès qu’on était en TD, on se retrouvait en petits groupes et forcément des affinités se sont créées. On a tissé de bons liens, c’était une belle aventure, même si on était la génération 1 du BUT. C’était trois belles années !

IUT GON : Pour conclure, quelles sont les autres possibilités après un BUT HSE ?

LV : Beaucoup de parcours différents… certains de la promo se sont orientés dans l’environnement, d’autres dans la gestion des risques ou la sécurité au travail et d’autres encore ont poursuivi en école d’ingénieur. Je pense que ça dépend un peu de l’expérience de chacun mais quoiqu’il en soit, il y a d’énormes possibilités de recrutement dans le secteur et ça c’est très motivant.

Un grand merci à Laura pour cet échange et ce beau passage à l’IUT Grand Ouest Normandie dans cette formation Hygiène, Sécurité, Environnement. Bonne continuation à toi et au plaisir de se recroiser !