Imaginé en sortie de crise Covid en 2021, le projet du Festival les Ondées attaquera dans quelques jours sa 4ème édition. A l’origine, un évènement monté de toutes pièces, par les étudiants du Département Information-Communication, dont Matthias Fichet, co-fondateur, qui nous raconte son histoire.
4 étudiants plein d’avenir
Tout a commencé dans les couloirs du Campus 3 de Ifs. Matthias, Lila, Lucie et Baptiste* décident de reprendre l’association étudiante de l’établissement avec dans leurs cartons, la création d’un évènement culturel et musical visant à fédérer les étudiants de l’Université et particulièrement ceux de Ifs. « J’avais, depuis le lycée, une affinité particulière pour la musique et la scène, et, en faisant ce BUT InfoCom (ndlr : DUT à l’époque), je me suis dit qu’on avait tout sur place pour concrétiser la chose » se souvient Matthias Fichet, cofondateur du Festival.
En effet, l’IUT c’est la voie royale pour une professionnalisation réussie. De fait, en Information-Communication, nos étudiants vont pouvoir aborder des thématiques comme les relations presse, l’infographie ou encore la gestion de projets, bref, de la matière à mettre en situation réelle sur des projets comme… un festival par exemple, et c’est exactement ce qui s’est passé ! « C’est un super cas d’école et je suis hyper reconnaissant envers les professeurs qui nous ont accompagnés sur la création de cet évènement » poursuit l’ancien de l’IUT.
Et là où notre groupe a été clairvoyant, c’est qu’il a su utiliser les opportunités présentes sur le campus. A Ifs, l’IUT Grand Ouest Normandie propose également les formation Réseaux & Télécommunication et Informatique, il n’en fallait pas moins pour sauter sur l’occasion et intégrer des informaticiens au projet. « L’idée était d’embarquer le plus de monde dans l’aventure tout en sachant qu’on avait les compétences sur place. On a donc pu monter un site Internet en interne pour renforcer la communication » enchaine Matthias.
Le festival comme transmission
Petit à petit « les Ondées » s’installent dans le décor étudiant, le festival commence à se faire un nom et devient même un relais pour les étudiants. « Au début nous n’étions que 4, maintenant, on compte plus de 30 étudiants qui participent ! Et pas seulement des pensionnaires de l’IUT en plus. L’objectif c’est que, grâce au Festival, on puisse proposer un cas concret, une situation réelle, par laquelle nous sommes passé, pour que les étudiants s’en emparent et vivent une expérience qui les fasse grandir… et je crois que ça marche ! » se réjouit le cofondateur.
Margaux Houlbert, diplômée du BUT InfoCom l’année dernière, a justement vécu cette transmission. Elle devient bénévole la 2ème année et s’intègre naturellement dans l’équipe avec une appétence pour les parties design et graphique. « J’ai poursuivi mes études après l’IUT, avec un master graphisme à Lyon mais toujours impliquée dans le Festival ! Je suis chargée du pôle édition, je m’occupe de l’identité visuelle de cette 4ème édition : affiche, déclinaisons numériques, merchandising, etc. avec les bénévoles du pôle et c’est une super expérience ! » confie l’étudiante.
Cette passation n’est donc pas le fruit du hasard. Cette année encore, les étudiants InfoCom de 1ère année ont été associés au festival grâce à la semaine de projets professionnels encadrée par leur professeur Frédéric Gai. « En tant qu’organisateur, on envoie notre brief pour que les étudiants puissent se faire la main sur un projet existant. Cette année, on leur a demandé de mettre à jour le livret d’accueil du festival, et une fois de plus, on a de super retours. Des questions, de la réactivité et des échanges fructueux avec un groupe motivé et le rendu est top » détaille Matthias.
Un évènement ancré qui prend de l’ampleur
Ainsi, toutes les promotions de l’IUT « se mouillent » chaque année avec les Ondées et le résultat est plus que positif ! « Travailler sur un cas aussi concret que les Ondées c’est une énorme opportunité. A titre d’exemple, si je me balade dans Caen je peux voir l’affiche que j’ai co-réalisé, c’est incroyable ! Ça m’a permis de prendre vraiment confiance en mon travail. Les retours de l’équipe sont toujours pertinents et on s’encourage entre nous, donc c’est très agréable » explique Margaux. Un épanouissement pour nos apprenants qui découle aussi sur la notoriété du festival.
De 4 à 30 bénévoles, de un à deux jours de programmation, de 800 à 1500 spectateurs attendus, le festival prend une nouvelle dimension ! Mais la priorité, comme le souligne Matthias, reste « l’accès à la culture et à la musique. On ne souhaite pas augmenter les tarifs pour qu’un maximum de personnes puisse profiter de cet évènement. On s’est rendu compte aussi que ce genre d’initiative permettait au public de découvrir des lieux, comme le Cargö avec qui nous collaborons main dans la main, mais qu’un étudiant sur 3 n’avait jamais visité » se félicite l’organisateur.
Et pourtant pas facile de garder cette ligne de conduite tarifaire tant la scène musicale évolue vite et certains artistes deviennent rapidement « bankable ». « C’est une scène émergente qui doit rester accessible. La programmation commence un an à l’avance tellement ça bouge. Par exemple, nous avons Théodora sur scène ce week-end alors qu’elle vient d’être récompensée aux Flammes 2025 comme révélation féminines de l’année ! On est en veille constante pour trouver les futures pépites et jusqu’ici on ne s’est jamais trompé » sourit Matthias.
Encore une grosse programmation pour cette édition, déjà parce que sur deux jours, avec 8 concerts au total mais aussi des temps forts en continu comme le Village Culturel. Celui-ci prend de plus en plus d’importance sur le festival. Vous y retrouverez un atelier sérigraphique, une friperie, une fanfare, des démos de breakdance, du stand-up… « Ça reste un projet associatif, on se doit de mettre tous ces passionnés sur le devant de la scène. On y est attaché ! D’autant plus qu’on demande aussi à des artistes caennais d’ouvrir la scène, c’est important » conclut le co-fondateur.
On vous donne donc rendez-vous les 23 et 24 mai prochains au Cargö à Caen pour découvrir des artistes émergents, des spectacles inédits ou simplement passer du bon temps ! Ironie de l’histoire, Matthias Fichet est actuellement en stage dans la boite de production « Pedro Booking », qui promeut des artistes de la scène urbaine et électro, comme quoi, cette expérience fut un véritable tremplin. Bonne continuation et bon festival !
*Matthias Fichet, Lila Kowal, Lucie Cornillot et Baptiste Laisney
Crédits Photos : Julie abt / Nath_pics / Les Ondées
